Publié dans Economie

Consommation - Le kilo du riz importé fixé à 2 000 ariary au maximum

Publié le mardi, 31 août 2021


Production locale insuffisante. Selon les autorités en charge du commerce et de la consommation, il reste encore un gap flagrant de plusieurs tonnes à combler sur le marché du riz et qui ne peut s’effectuer que grâce au recours à l’importation de cette denrée. D’après ces reponsables, une légère baisse du cours à l’international a été constatée. De ce fait, le prix du kilo du riz importé sur le marché local ne devrait pas excéder les 2 000 ariary. Ce constat vient d’être exposé et proposé aux opérateurs de la filière « riz » œuvrant dans l’importation par le ministère du Commerce. Le marché du riz est caractérisé par un prix flottant qui varie selon la période de l’année. La récolte n’a lieu que pendant une certaine période, représentant une petite fraction de l’année, de sorte que les ventes et la consommation au cours des autres périodes de l’année se font à partir du grain stocké. Ce marché est ainsi caractérisé par une offre insuffisante et des difficultés au niveau de la couverture des besoins rizicoles de la population. On assiste par la suite à un accroissement progressif de la dépendance en ce produit envers l’extérieur. Avec l’imposition du prix au kilo ne dépassant pas les 2 000 ariary, les importateurs devront ainsi négliger des paramètres aussi divers que variés au détriment de leurs marges bénéficiaires. A commencer par le cours de ces produits à l’international, le fret international, le dédouanement et autres taxations à tous les étages jusqu’à ce que le riz arrive dans les commerces de proximité.

Déficit

La valeur des importations de Madagascar a connu une hausse de 20 %, selon les chiffres de l’Institut national de la statistique (INSTAT). Sans aucune surprise,  les importations du pays durant cette période sont largement constituées par l’importation de riz, vu l’envolée de prix des différentes variétés de riz local, constatée depuis quelques temps. L’approvisionnement au niveau national est un défi majeur durant ces deux dernières années, en raison de la condition climatique défavorable à la riziculture dans les zones productrices, sans parler de la crise sanitaire. En effet, à Madagascar, la part de l’auto-consommation rizicole est très élevée, avec environ 55% des récoltes qui sont auto-consommées. En moyenne, seule 27 % de la production est vendue, dont 19,6 % sous forme de paddy et 7,6 % sous forme de riz blanc. En parallèle, 18 % de la production est stockée. Et une fois les ventes locales ou de proximité déduites, seulement 11 % de la production alimente les autres Provinces et approvisionne les villes.
Il faut savoir que la plupart des ménages mangent du riz trois fois par jour. La consommation moyenne est de 138 kg/hab/an en milieu rural et 118 kg/hab/an en milieu urbain. Malgré cela, la production est effectivement encore loin d’être suffisante. Madagascar doit encore importer du riz pour combler le déficit au niveau de la production nationale.

Hary Rakoto

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Editorial

  • « RIZ Plus »
    Loin des tam – tam, des bling – bling, des folklores propagandistes et surtout des séances de photogéniques en vogue, malheureusement ces temps-ci, des évènements d’intérêts cruciaux pour l’avenir immédiat, à moyen terme et à long terme du peuple malagasy, se passent à travers le pays. Le projet RIZ Plus ou projet de productivité et de résilience des moyens de subsistance ruraux fait son bonhomme de chemin. Il contribue à l’objectif essentiel à savoir « Eliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable » dans le cadre de l’Objectif de développement durable (ODD) diligenté par l’ONU et s’inscrivant directement dans la Politique générale de l’Etat (PGE) autrement dit « l’autosuffisance alimentaire ».

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